Le meilleur des repas, c’est celui que l’on partage entre amis.
– Henri -F Amiel
Samedi 21 décembre 2019, les Coflocs débarquent à Perth (Western Australia) ! Une rencontre tant attendue, pour concrétiser une part de leur projet, ce projet qui me tient particulièrement à coeur, aussi.
Les Coflocs, tu les connais certainement si tu es un intrépide du voyage ou du changement de vie. Probablement as-tu même peut-être visionné un de leurs films, dont le dernier les a révélé au grand public et enrôlé d’autres dans l’aventure, Génération tour du monde.
Les Coflocs, ce sont deux mordus de voyage, deux mordus de belles histoires mais avant tout, deux passionnés par les rencontres, par les Hommes, Florian et Laurent… accompagnés de leur nouvel acolyte, le gamin, Yvan.
Je ne peux pas juste te livrer cette tranche de vie sans t’en dire plus, sur ce qu’ils font, d’abord. Pourquoi je les rencontre ici en Australie, ensuite. Et enfin te livrer plus en profondeur les moments intenses que nous avons vécus ensemble.
Par où commencer ?! Faisons simple… par le commencement ! Si comme moi tu es un adepte du voyage lointain, du changement de vie, ou si tu souhaite juste fuir la France – ce pays merveilleux qui t’as vu grandir, ce pays qui t’as «soit-disant tout donné », ce pays qui te fera culpabiliser – plus tard – d’aller tenter ta chance dans les 99% de terres étrangères dans le monde, alors tu t’es posé au moins une fois la question de la maladie ou de l’accident… N’y vois aucune noirceur de ma part, simplement lorsque tu voyages, il te faut être prévoyant, car si en France – théoriquement – moyennant une somme astronomique tu peux être couvert pour ces risques, à l’étranger, ce n’est pas la même musique !
Tout a donc commencé ainsi, je m’interroge sur les assurances maladie, rapatriement, accidents de la vie… et béotien sur le sujet, je demande conseils ! Et oui, plutôt que de lire tous les conneries écrites sur internet, je préfère avoir le retour avisé de vrais aventuriers de la vie, de personnes sur la route depuis si longtemps que le voyage n’est plus pour eux juste un rêve mais une réalité de vie, une réalité du quotidien !
Mes atouts sur cette question d’assurance, ce sont Johanna & Eric (@desfenetressurlemonde), peut-être les connais-tu toi aussi, ils parcourent les Amériques depuis 4 ans à bord de leur Volkswagen T3, Popo. Une seule réponse, sans philosopher, Chapka !
Dans la vie, il faut parfois – souvent même – faire confiance à l’expérience, ne pas se poser trop de questions, ne pas chercher à comprendre le pourquoi du comment… alors je suis leur conseil et contacte Chapka Assurances, échange avec Elena, et contracte quelques mois plus tard une assurance voyage longue période auprès de cette compagnie.
Rassure-toi, je ne suis pas en train de te vendre ou promouvoir une assurance voyage, tu es aussi rusé que moi et tu sauras te débrouiller dans cette jungle…
Et les Coflocs dans tout çà me demanderas-tu ? J’y viens ! Après le succès de leur dernier opus largement plébiscité par la communauté du voyage, digitale, sociale ou encore par celle de la « vanlife » – il faut que je te précise que ces 2 mecs travaillent et voyagent à bord de leur T3 Synchro – ils se lancent dans un nouveau projet complètement fou, rencontrer 10 profils atypiques de voyageurs à travers le monde, en rupture avec la société « moderne » et voyageant… en van ! Tu commences à comprendre ?
Et c’est là que Chapka Assurances intervient ! Alors que Les Coflocs sont en recherche de profils et lancent un grand « casting » pour trouver les participants à « Vanlife, le film », la douce Elena ( Merci, merci !) leur parle de mon profil – atypique. Au risque de faire de la redite, je ne pense pas être profondément en marge, ou si different de toi, mes codes de vie sont juste un peu revisités, mais au fond, nous vivons toi et moi le même quotidien, le bonheur de la vie, la contemplation ou encore la concrétisation de nos rêves.
Comme à mon habitude, je digresse… toujours est-il et tu l’auras compris qu’après cette mise en relation, j’ai été « choisi » pour participer à ce film, ce biopic sur la vanlife, réalisé par Les Coflocs.
Il faut tout de même que je te précise les circonstances de nos décisions communes. Alors que je suis au Portugal en plein road trip avec mes enfants, je reçois un message plus que sympathique provenant des Coflocs. « Salut…. Bla bla bla, film, vanlife, on aimerait bien te connaitre un peu plus, casting… ». Je dois te livrer ici mon sentiment le plus profond pour que tu comprennes mieux, ensuite, les émotions fortes qui nous ont faites vibrer pendant ces 7 jours !
Tu le sais, j’ai embrassé une vie différente,un autre chemin, plus simple, minimaliste – à dire vrai, peut-être aussi en marge de la société traditionnelle telle qu’on nous l’enseigne depuis notre plus jeune âge, telle que les media, les ascendants et même toi ne la vivent – à l’écoute de mes sentiments les plus profonds, vivre heureux, que dis-je me sentir réellement vivant, et rien de plus en somme.
Après avoir passé des moments si sombres, après l’accident de la vie, après la douleur, après la misère psychologique, physique, amoureuse, même si l’adage bien connu prône ceci « Pour vivre heureux, vivons cachés », j’ai passé le cap, osé encore une fois agir tel que je n’aurais jamais pu le faire par le passé… choisir de me révéler, montrer qui je suis, comment je vis !
N’y vois aucune forme d’élitisme la-dedans, je n’ai pas honte de qui je suis, je n’ai plus honte de jouir d’un bonheur si simple, je n’ai plus honte d’emprunter ce chemin dont tu rêves secrètement mais pour lequel tu ne seras jamais prêt à faire ton baluchon !
Non, je n’ai plus honte et même parfois j’ose me dire en toute modestie que si ceux qui entreprennent ce voyage intérieur étaient encore plus fiers de se dévoiler, tels des guides, alors peut-être que ce que nous appelons la conscience collective – notamment sur le sujet environnemental – pourrait aussi se révéler sur un sentiment beaucoup plus noble que toute autre cause, ton bonheur, ta paix intérieure… car sans lui, il est utopique de penser que tu pourrais être bénéfique dans d’autres actions, vers autrui, vers le monde ou encore l’univers. Je divague peut-être – sûrement même – mais je suis de ceux qui pensent ouvertement et l’affirme avec conviction que si tu n’es pas en phase avec ton esprit, avec qui tu es, alors toutes tes actions futures ne seront que des coups d’épée dans l’eau, le biais est la, installé ! Seule la force de la pensée, les énergies positives et créatrices d’une onde de bonheur peuvent réellement changer le monde, révolutionner la pensée collective encore trop stéréotypée !
Oui, car prendre part à un film sur le changement de vie au travers de la vanlife est loin d’être aussi anodin que çà ! Je vais me dévoiler, montrer qui je suis avec mes qualités, mes défauts, montrer comment je vis, dans cette simplicité que je recherche, mais je vais aussi être tout simplement vrai… et cette vérité du moment, c’est ma vie, mon intimité, même si je te la montre sur les réseaux, même si je te l’écris sans pudeur ici, en « live » ce n’est pas la même ! Tu t’interroges, évidemment, tu sais que la critique sera la, car il est tellement plus simple de porter un jugement, de jalouser, ou de détruire l’autre. Même si je n’ai plus guère d’ego, même si mon passage dans la folie ou « sans domicile fixe » m’ont endurci, je me suis posé la question.
Et sais-tu pourquoi au fond j’ai dit oui ? Car il faut que je te l’avoue, dans tout cela, je n’ai absolument rien a gagné, si ce n’est de rencontrer et passer de bons moments avec ces 3 Coflocs la !
Mon sentiment le plus profond dans tout ce que j’entreprends aujourd’hui en te parlant de mes expériences du passé, de mon parcours, de mon accident de la vie, de qui j’essaie d’être aujourd’hui n’est certainement pas celui que tu imagines, je ne cherche ni lauriers ni compassion. Je ne suis pas non plus dans le prosélytisme tu le sais. Non, si je fais tout cà c’est d’abord pour moi, ma propre thérapie, la ou la médecine a échoué, je veux réussir ! La ou tout le monde me disait fou, je veux me prouver le contraire, la ou l’on me disait mort, je veux ressusciter ! Finalement tout çà ne reviendrait-il pas a une question d’ego ? Je ne crois pas sincèrement ! Je n’ai pas trouvé d’autres méthodes – qui fonctionne sur moi, sur mon esprit – que de photographier, écrire, témoigner, me parler, me critiquer, m’auto-psychanaliser !
Souvent tu me dis que je te tutoie et tu me retournes la pareille, ne t’es-tu jamais interroger sur le sens plus profond de ce tutoiement ? Ne t’es-tu jamais demande si au fond tout cà n’était pas une conversation à huis clos, entre mon esprit et moi-même ?
Et bien ici, dans cette intimité je peux te le dire, bien souvent c’est le cas… que tu puisses d’identifier à mes propos, te retrouver dans mes maux, me touchent profondément. Alors avec le temps, j’ai osé croire que peut-être mes mots pouvaient en apaiser certains, pouvaient ne serait-ce que sauver une personne de la mort, physique ou cérébrale. Peut-être que ce que je suis aujourd’hui permettra à au moins une personne de ne pas sombrer dans les profondeurs de l’enfer… alors voila la raison principale qui m’a fait accepter de participer à ce film… témoigner, en toute sincérité, montrer au plus grand nombre et à toi, oui toi, que tu peux changer, tu peux oser vivre, tu peux oser rompre les codes bien-pensants, que tu as le droit et même le devoir d’être heureux chaque jour !
Sans le savoir tu m’as sauvé, je me dois de te rendre cette énergie vitale et tendre la main à mon tour à celui en a besoin. Dans le Talmud il est dit « Qui sauve une seule vie, sauve le monde entier », dont acte.
Bref, comme à mon habitude ce qui doit être le récit d’une rencontre devient une introspection longue et parfois je te l’accorde… fastidieuse !
Si tu as un peu suivi mon arrivée en Australie sur Instagram tu n’es pas sans avoir qu’au moment ou les Coflocs arrivent pour tourner la partie sur « Marcel Vibes » et bien Marcel, lui n’est pas encore délivré de la quarantaine ! Jusqu’au dernier moment nous y avons cru, et ces ondes positives auront vu se réaliser le plus des cadeaux pour moi, pour nous, le 24 décembre à 11h, Marcel est libre, je peux aller le récupérer… Je peux te le dire, tu me connais, tu sais maintenant que j’ai la larme facile, mais lorsque Marjorie – de la compagnie de transit ici – m’a appelé en me disant « Bonne nouvelle Samuel, vous pouvez aller chercher Marcel ! »
J’ai pleuré ! Mon rêve va enfin commencer, se réaliser, après 1 an de préparation, des hauts, des bas, la vie quoi !
Si tu es un peu perspicace, tu te doutes bien que le stress était était a son paroxysme – toute raison gardée – car entre le 21 et le 24, il s’est écoulé 3 jours… 3 longs jours à espérer Marcel pour ne pas « planter » les Coflocs dans la réalisation de leur projet, de leur film, pour lequel ils ont un planning et un timing ultra serré, réaliser ainsi un tour du monde millimétré à la rencontre de vanlifers ! Nous avons tellement espéré que c’est arrivé !
Mais avant çà nous avons du, occuper notre temps, faire des plans sans Marcel… sans jamais douter du fait qu’il arriverait. Tu le sais, je ne suis pas pessimiste, je ne projette rien, je vis au jour le jour, mais cette fois-ci, j’ai du anticiper, et préparer Les Coflocs à ce que Marcel n’arrive pas à temps. Pas de noirceur de ma part, simplement être respectueux, prévoir l’imprévisible, se dire que peut être il y aurait un couac… se dire que peut être ce stop avec moi ne se passerait pas comme nous l’imaginions tous… mais au-delà de tout ça, se dire qu’ils auraient perdu de l’argent, du temps… en quelques sortes m’excuser et expier toutes pensées négatives qui pourraient surgir par la suite.
Laurent est de ces personnes dont le sourire et la bonne humeur sont vissés sur son visage. A presque 45 ans ce « quadra dynamique », ancien cadre dirigeant de multinationales est sans doute sur le papier, celui qui se rapproche le plus de moi, de mon parcours de vie.
Il n’a pas connu l’accident de la vie et pourtant un jour il a quitté sa prison dorée pour s’émanciper et vivre ! Tout quitter, son confort, sa carrière, sa vie materielle, son salaire pharaonique … pour jouir pleinement de chaque instant ! Ça te parle ? C’est une évidence de te dire que depuis plusieurs mois que nous échangeons cette rencontre est une concrétisation, non pas pour valider nos choix respectifs du passé, juste pour profiter entre « adultes ». Rien de péjoratif dans ce terme, simplement t’exprimer que nous avons conscience certainement plus qu’un jeune de moins de 30 ans de la valeur de la vie, de la force nécessaire au changement. Nous avons en quelques sortes déjà construit notre vie, déjà « cochés les cases » et nous savons la force dont il faut faire preuve pour tout remettre en question, pour aller la ou personne ne nous attend, pour casser le modèle et se satisfaire uniquement d’une vie « au jour le jour ». Nous ne sommes pas des utopistes bien évidemment, nous avons compris qui nous voulions être et nous bâtissons notre nouvelle vie autour de valeurs non négociables ! Alors juste pour ce partage, cette rencontre est bénéfique pour moi, pour nous, je lui ai dit, je leur ai dit, j’ai gagné des amis sincères, des personnes sur qui je peux compter pour partager mon- notre – bonheur… rien que pour çà, ça n’a pas de prix !
Sans jamais fléchir, tous les jours, plusieurs fois par jour il me répète, « Ça va le faire Sam, Marcel va être libéré ! » C’est ainsi que nous allons découvrir Perth et Fremantle dimanche, ne sachant pas exactement quoi faire… filmer une tranche de vie de vanlifer sans van et dans la 4eme plus grande ville du pays… pas si glamour que cà ! Mais nous faisons le job… tant bien que mal, joie et bonne humeur de tous les instants ! C’est dimanche, alors nous ne pouvons rien espérer d’autre que de passer un bon moment, lundi, la bonne nouvelle arrivera !
Lundi matin – ambiance triste, les nouvelles ne sont pas réjouissantes, après un e-mail et un appel téléphonique à l’entrepôt de la quarantaine, no news… je suis directement basculé vers l’agent de transit qui me dit devoir attendre un « update » de la situation…. Nous ne savons ni quand, ni même si ce sera pour cette semaine car ce sont les Summer holidays et la semaine de Noël.
Florian & Laurent ne désespèrent pas… moi si… dur de se dire que tu leur as probablement ruiné une partie de leur projet… ils arrivent chez mes housemates Nat & Tom… accueil ultra-sympathique, je les adore ces 2 la… ils m’ont accueillis comme un membre de la famille, m’ont aidé, et souffrent avec moi, en silence, de de na pas avoir encore récupérer Marcel ! Je me demande même s’ils ne sont pas encore plus excités que moi à l’idée de libérer Marcel.
Je suis triste, profondément triste, je ne veux pas partir loin, pas vers Margaret River aujourd’hui pour faire l’interview, le pilier de ma participation dans le film, espérant toujours Marcel. Alors décision est prise, nous irons faire une session paddle-board (SUP) autour du Sand Bank de Walter point – de belles images en perspective. On se réconforte comme un peu en rigolant et éprouvant nos tech niques de roulages de wrap, le plat traditionnel australien ! Ensuite interviewer Loukas, un moniteur de kitesurf de l’école Soulkite ! Il faut monétiser le temps… Les coflocs mènent en parallèle un autre projet, interviewer des jeunes en WHV en Australie sous forme de pastilles vidéo. Je me rattrape comme je peux, je pense de suite à Loukas… il est OK… ma mince contribution à l’effort de guerre ! Et toujours aucune nouvelle de Marcel ! La journée se termine dans la joie autour d’une bière dans un bar de Perth… tout n’est pas perdu il nous reste l’espoir !
Et c’est là que la magie Noel opère ! Mardi matin Christmas Eve… un email laconique du transitaire me demandant de l’appeler… un souci ? LA délivrance ! A tous les sens du terme ! Enfin !
J’appelle Les Coflocs « Marcel est libre ! » Je peux te dire qu’a cet instant tout le monde a repris une bonne dose d’énergie positive ! Le projet est sauvé !!!!
Quelques heures, me voila, fier comme un artaban sortir de l’entrepôt de stockage au volant de Marcel, sourire accroché aux lèvres. Ce ne sera que de courte durée, le portail n’était pas encore franchi que le liquide de refroidissement se répand intégralement par terre ! Crois moi si tu veux, mais j’ai eu un petit coup de mou… mon Marcel a une fuite… je suis atterré… une malédiction ? Je saute dehors, j’ouvre le capot moteur… un joint de pompe à eau HS… il n’aura pas supporté les produits ultra corrosifs et la très grande pression du lavage opéré par la quarantaine !
Florian me dit alors « Tu peux rouler 10 min jusqu’à la station essence » Non impossible, sans refroidissement on ne bouge pas !
Tu aurais du voir leurs têtes lorsque j’ai trouvé la fuite en moins de 30 secondes, annoncé que je n’avais pas la pièce mais que j’allais pouvoir dépanner en la fabriquant sur place, sur le trottoir dans la rue… au milieu de nulle part.
Florian m’a confié bien après qu’il n’y croyait pas…. Une réparation de fortune mais pas une réparation qui nous permettre de partir à l’aventure dans le bush australien !
C’est un défi mon ami, je démonte le radiateur et tout ce qui empêche l’accès à la pièce en question, je démonte une partie de la pompe eau, je récupère une durite de radiateur dans mon fatras de pièces détachées, cutter en mains « j’usine » une nouvelle pièce, je remonte… et putain, ça fonctionne … plus de fuite ! Je peux te dire que les 3 Coflocs n’en menaient pas large ! Moi non plus d’ailleurs… mais bon c’est fait direction Palmyra, à la maison pour récupérer mes affaires personnelles, remonter le panneau solaire et enfin partir à l’aventure.
La route ne se passe pas comme je l’avais imaginé…après 51 jours sans rouler il est impératif de faire quelques révisions pour réveiller Marcel… même si à ma grande surprise il a démarre au quart de tour ! Ça ratatouille, j’avance en première, ça péte, ça claque à l’allumage…. Il me manque des cylindres… putain ces saloperies de bougies… je ne les avais pas remplacées avant de partir car elles étaient grippées et je ne voulais surtout pas les changer au risque de les casser dans la culasse. Il va falloir le faire maintenant. Une intervention simple en théorie, cependant je sais qu’elle est risquée et qu’elle est susceptible de compromettre le tournage.
Mon Marcel, je l’aime et il me le rend bien… à peine arrivé, j’ouvre la première bougie sans forcer… et la encore le produit utilisé par la quarantaine à fait son effet, il a tout degrippé – un bien pour un mal, il est évident que dans l’avenir j’aurai des soucis avec des pièces caoutchouc rongées – je les nettoie, effectue un test et ça roule ! Enfin nous allons pouvoir partir !
Pourquoi te raconte-je tout ça ? Et bien parce que cette rencontre avec Les Coflocs c’est un tout, nous avons vécu des émotions fortes, ils ont été les témoins privilégiés de la réalisation de mon rêve le plus fou, de voir Marcel arpenter le pavé australien à 15 000kms de chez nous, après 51 ours de séparation et 41 jours de voyage par bateau ! Jamais nous n’avons cessé d’y croire, jamais nous avons imaginé que nous n’y arrivions pas, jamais de pensée négative ou de jugement.
Ils m’ont accompagné, vivant à mes côtés les mêmes émotions, ils m’ont même un peu porté, bref nous avons vécu des moments forts, des moments réels et intenses, nous avons vécu ensemble ! Merci les Amis ! Et je t’inclus dans les amis, car tu m’as aussi témoigné de ton soutien par tes petits messages quotidiens.
Tu vois, je te parlais de conscience collective tout à l’heure… ou peut-être n’est ce qu’un signe de la vie … encore !
Il est temps de prendre la route ! Mais d’abord comme nous l’avions planifié, un arrêt chez Coles à Melville – ravitaillement oblige ! Il est bien évident que ces quelques jours seront placés sous le signe de la convivialité et du partage…. Et donc de la bonne bouffe ! J’avais oublié de t’en parler mais dés leur arrivée, Les coflocs ont été accueilli avec mon Banana bread – mondialement connu maintenant ! – et quelques truffes de Noel au chocolat concoctées spécialement pour eux !
Il fallait nous voir dans le supermarché, j’avais au préalable préparé une liste de provisions en prévision du repas de Christmas Eve… Je la sors – la liste – et commence à donner les directives à chacun, Flo, Laurent et Yvan notent sur leurs téléphones, prenant un panier chacun, et commence une course efreinée, un mini Koh Lanta !
16h, il est déjà tard, la chaleur est à son comble, la nuit va tomber dans 2h… et ici une seule règle est à respecter, tu ne roules pas au Sunrise et au Sunset ! Pourquoi ? Bonne question, pas juste pour contempler, non, ici au pays des Kangourous, ils sont hostiles dans la pénombre, l’accident est si vite arrivé, si tu en percutes un, ton van est mort ! Aucun de nous n’a de Roo-bar, donc prudence, un peu comme avec nos sangliers… sauf qu’ici les kangourous sont énormes et en sur population !
Nous ne travaillerons pas aujourd’hui, même si les images de mécanique et de rencontre avec des vanlifers sont déjà dans la boite ! Oui, car Nat et Tom chez qui je vis, possèdent un Combi Volkswagen T2… un signe la aussi. Je t’en parlerai plus longuement dans une autre fois !
Après plusieurs heures de route, la recherche d’un point où dormir, quelques stops… nous voila roulant vers Preston Beach… le plus drôle, c’est que les 2 règles « vitales » ont été bafouées, « tu arriveras sur le spot avant la nuit », « tu ne rouleras pas au sunset »… et aussi un coup de frein plus tard, car l’histoire ne serait pas drôle si nous n’avions pas croisé de kangourous traversant la route !
Preston beach… 20h… nous y sommes… nous avons pris la route, nous sommes sourire, joie et bonne humeur ! Après quelques minutes de repos, nous nous lançons dans la préparation de notre diner de réveillon ! Que c’est bon de partager ainsi, chacun met du coeur à l’ouvrage, apporte sa contribution, chacun est heureux du moment et en jouit pleinement !
Pour couronner ce repas de fête, à peine installés des familles de kangourous viennent se balader a quelques mètres de nous… la magie de Noël ? Non, l’Australie … nous vivons pleinement le rêve australien !
Mercredi – C’est Noël ! Dingue comme sensation, nous sommes au bord de l’océan, dans le calme, le soleil tape déjà à 7h30 du matin ! Une grosse journée de travail nous attend, mais avant… mon rituel, ce sans quoi je ne pourrais pas profiter pleinement de mon rêve, de ma vie… un footing sur la plage ! Je ne savais pas que Laurent est un adepte de la course à pieds… quelques instants plus tard, en board short et barefoot nous arpentons la plage à perte de vue, immensité de sable, le bruit des vagues, seuls … mis à part Florian qui nous suit camera au poing, et le bourdonnement du drone dans les oreilles ! Tu veux filmer ma vie … c’est çà ! Ma journée débute très souvent ainsi, dans le calme, un p’tit run… rien de plus !
Douche de plage, café, mangues fraiches… fous rires, c’est ça la vanlife, ma vanlife !
Carte à la main, smartphones pour les plus geek, nous traçons l’itinéraire de la journée, prévoyant les spots « dronables », et les séquences video « road-trip ». Une journée particulière ! Pourquoi me demanderas-tu ? Une évidence, aujourd’hui encore plus qu’hier, je vais dévoiler ma vie à travers leurs images, le quotidien de la route, de la chaleur, de la recherche de spot… et surtout partager de bons moments de vie à bord de Marcel !
C’est d’abord Florian qui monte avec moi, et ce sera ainsi une bonne partie de la journée. Flo, je ne t’en ai pas encore beaucoup parlé, c’est celui que je connais le moins dans le sens où nous n’avons pas le même vécu, la même histoire. A dire vrai, je n’arrivais pas à le cerner, ne sachant pas s’il était à 100% pour ma participation dans leur film… je ne trahis pas un secret, je leur ai dit ! Tu me connais, je n’ai pas de filtre, je ne travestis rien, je ne fais pas de genre, je suis comme je suis, gentil, attachant, mais sans filtre… ça passe ou ça casse !
Alors Flo ? Je l’ai découvert, et te l’avoue, je suis heureux d’avoir croisé le chemin de ce bonhomme ! Flo, c’est ce que j’appelle gentiment un « gros nounours », de ces personnages avec un coeur énorme et une carapace encore plus grosse !
Il est souriant, exubérant, drôle, mais ne donne pas forcement de prime abord son intimité – finalement pas si en décalage avec moi ! Il est assis à côte, on se connaît pas, sa présence pourrait être pesante, mais non bien au contraire. En t’écrivant, il me revient en tête ce proverbe japonais, « La route n’est jamais longue aux cotes d’un ami »… ce n’est pas faux !
On échange sur nos vies, on parle voitures, on parle… de tout sans tabou, on se livre, on rigole… et aussi attachant soit-il, il filme ma vie… je lui donne ma vérité, je sais qu’il ne la trahira pas ! C’est avec plaisir que nous roulons, que nous empruntons la petite route entre océan et lacs, c’est avec plaisir que je m’adonne au jeu des arrêts, des décollages de drone, des demi-tours, de ….de partager mon quotidien !
La route nous emmène jusqu’à Bunbury, ville dans laquelle je voulais absolument voir l’immense statue aborigène en bord de plage. Il n’y a que ça a voir d’ailleurs ! Déception, la plage est belle mais la ville l’entoure, ce n’est pas ma tasse de thé, ni celle des Coflocs … direction Eagle Bay et le spa naturel d’Injidup ! Cette fois c’est Laurent qui prend la place de copilote. Lui je t’en ai déjà longuement parlé… la route est paisible, nous échangeons nos points de vue, qui se rejoignent si souvent !
On en prend plein les yeux, les routes de forêts sont sublimes, jusqu’à ce moment où nous tournons en direction d’Eagle Bay… le sublime se transforme en extraordinaire ! Le soleil commence à tomber au loin sur l’océan, nous enchaînons les lacets, puis au sommet d’une immense colline, nous plongeons vers l’océan, les couleurs orangées du Sunset sont si belles, la magie opère, ce que j’aime le plus est en train de se réaliser, alors ils filment encore et encore ! J’espère que cette émotion, cette beauté de la nature, tu pourras la percevoir toi aussi dans leur film !
Ils connaissent ma passion pour ce moment que j’aime à contempler, à photographier. Alors sans mot dire, ils s’effacent et me laisse profiter pleinement de ce spectacle… Tellement magnifique, que le soleil est parti, la nuit est tombée, nous sommes la, juste nos deux vans, vue sur l’océan.. quiétude et plénitude ! Nous décidons donc de rester ici pour la nuit et de filmer mon interview pour le film dans les rochers surplombant l’océan demain matin tôt pour profiter de la belle lumière.
Demain Flo devra nous quitter et partir vers la Californie, le prochain stop de l’équipe ou ils filmeront l’épopée de tu sais qui ? Johanna & Eric, Des Fenêtres sur le monde… incroyable non ? Pas de hasard ! Mais ça tu le sais déjà !
Notre petit campement est bien rodé, tout le monde s’affaire en cuisine dans la convivialité, chacun apportant sa contribution – et je dois dire que je leur tire mon chapeau, car chaque repas fut vegan et healthy, et tout le monde a joué le jeu, s’en est accommodé pour ne pas venir troubler mon rythme ! – à ce qui allait être notre diner de Noël !
Au bord de l’océan, le petit vent et les embruns nous proposent une autre soirée que celle d’hier, c’est à bord de Marcel que nous allons diner tous les 4 ! Une première pour Marcel et moi ! Encore une fois, confidence pour confidence, ce moment magique restera à jamais gravé dans ma mémoire. Je dresse la table fabriquée à partir de bois de palette, visse le pied, un bois flotté made in Biarritz, allume une bougie, les loupiotes… chacun prend son bol… et wow … partage, échange, rigolade… que dis je fous rires ! C’est bon, le temps est bon comme dirait l’autre ! Ce moment de partage sincère me rappelle nos moments avec Flolani et Direction Vague, où chacun est heureux de la compagnie de l’autre et ce suffit de ça !
Tu te rappelles lorsque nous étions au Coles, j’avais demandé à chacun de trouver un petit cadeau pour les autres, car un Noel sans cadeau n’est pas un Noel ! attention, je t’entends me dire, oui tu es minimaliste…. C’est le cas ! Nous avons décidé de nous offrir quelquechose de symbolique à moins de 5euros, juste en souvenir de ces moments en apesanteur ! Mon « stubby » Star Wars aussi moche soit-il me sert pourtant tous les jours maintenant, presque comme un doudou !
Bon, je dois aussi te l’avouer, Les Coflocs étaient arrivés avec quelques souvenirs pour moi, que de l’utile, que du pratique, que du bon sens ! Une carte et un guide Michelin de l’Australie – je n’en avais pas -, une gourde Hydro Flask pour ne plus utiliser de bouteille en plastique – j’en possède déjà une, mais jamais trop de 2 ! – et une tasse en métal… Chapka ! Joindre l’utile à l’agréable, pas de superflu, nous sommes en phase !
On papote, on rit, on raconte des bêtises… et le temps se prolonge…
Jeudi matin – Tout le monde est sur le pont très tôt pour réaliser ce qui est un moment fort, un moment clé du film, mon interview en une vingtaine de questions. Yvan, l’intrépide – le gamin comme je l’appelle, ou Michel, ou « Mes couilles » – s’affaire partout en silence sans bruit, sans stress pour tout préparer… Yvan c’est aussi une très belle rencontre, je t’en reparlerai plus tard…D’ailleurs, je lui laisse un de mes appareils photos pour imager la scène, et ce « prêt » se reproduira par la suite, autant de te dire l’affection que j’ai pour ce petit !
Hors du temps, pas de mot… je suis assis sur les rochers, Flo et Laurent filment, posent les questions… je raconte mon histoire, ma vision, ma vie… bas les masques, tu veux du fond, de la réalité, je t’en donne, fini les boutades, on parle vrai, on parle avec le coeur… on n’écrase pas de larme, mais ils me confient que l’émotion etat présente – ma plus belle récompense ! Non pas pour moi, je te l’ai déjà dit je n’ai pas d’ego, je n’ai rien à prouver, mais pour eux, pour mes amis, pour leur film ! Participer à un projet comme celui-ci ce n’est pas parler de toi, c’est parler et montrer une voie, un chemin different, sans tomber dans la caricature d’un cote ou de l’autre, sans en faire des caisses, mais parler avec les tripes, parler avec ton âme, faire rayonner ton aura pour qu’a travers l’écran demain, toi aussi tu te dises Go for it ! Je veux vivre, je veux jouir de la vie a chaque instant, je veux renouer avec le moment présent ! Modestement j’ai témoigné… de ma résurrection !
C’est dans la boite, le job est fait ! Flo peut partir apaisé, serein… Laurent et Yvan l’accompagne jusqu’à un bus pendant que je reste là, à contempler un peu plus, à prendre le temps de m’occuper de Marcel après sa sortie d’hibernation… mais aussi prendre le temps de cuisiner un peu aussi ! Enfin ! Et tu sais quoi, le programme du jour c’est Moelleux au chocolat à la patate douce… avec une compote de pommes maison que nous avions concocté la veille en duo avec Laurent !
Quelques plans restent néanmoins a faire, Laurent et Yvan restent avec moi 2 jours de plus, pour finaliser sans stress. Cet après midi nous prenons la route vers le Sud, vers un spot que nous avions trouvé sur une application… déception, nous continuons…. Ahhh si nous avions eu Park4Night ! Jusqu’à Margaret River, Surfers Point plus exactement !
Sous le charme, en bordure d’océan, de l’herbe pour se poser, une ambiance californienne, des vans et la foule à contempler le Sunset, bières à la main. On se prend au jeu, le spectacle est si beau… Mais il est interdit de camper ici, alors une fois n’est pas coutume c’est dans la nuit noire que nous cherchons notre nouveau spot dodo.
Quelques kilomètres plus loin, au détour d’un « Gravel road » en plein milieu d’une foret, nous coupons les moteurs et installons notre campement. Une autre ambiance, différente, envoutante, la nature est silencieuse ici, aucun bruit, la nuit est noire… apaisante. Et déjà notre petite routine bien huilée redémarre, on cuisine, on prend l’apéro, on discute, on rigole. Posés à bord de Marcel, une fois n’est pas coutume, nous refaisons le monde hilares ! La pression tombe alors on se relâche un peu, et si tu as l’occasion de me croiser, tu le sais, c’est le moment où mes blagues potaches ressortent ! Ces 2 là, je peux te dire qu’ils s’en souviendront !
Ces 2 justement, arrive le moment ou je dois te parler un peu d’Yvan, le troisième de la bande, le gamin. Si jeune et déjà si inspiré par la vie. Tout lui va, tu ne le subis pas, il vit avec toi, comme dans une bande de potes, sa simplicité, sa gentillesse et son dévouement en font un garçon attachant ! Bourré d’auto-dérision, il sait aussi te faire rire, te surprendre, et malgré son jeune âge avoir aussi des conversations profondes et intelligentes avec toi.
Ce petit, ce gamin, Michel ou « Mes couilles » ça dépend du moment, je suis très content de l’avoir côtoyé, d’avoir passé tout ce temps avec lui, je lui ai ouvert la porte de mon van, laissé en profiter pendant que j’étais ailleurs, dans le respect il a pris soin de Marcel, s’est inquiété…
bref je ne vais pas te faire de propos dithyrambique, mais cet Yvan, c’est un un être en or, un coeur, un esprit, probablement ce que nous aurions aime être plus jeune, bien dans notre peau, bien dans nos choix, bien dans notre vie ! Il va m’en rester des souvenirs avec ce petit, j’espère que la réciproque sera vraie ! Ce qui est certain c’est bien qu’il a pu côtoyer une autre quarantaine, pas la traditionnelle parfois – souvent – chiante à mourir, non, il a côtoyé celle qui rigole et vit comme un gamin de 20 ans !
Sais-tu ce qui m’a le plus touché chez ce gamin ? Question idiote, tu ne peux pas deviner car tu n’étais pas la ! Mais souviens toi de ce que je vais te dire maintenant et garde le dans un coin de ta tête pour le moment ou tu verras ce film… Yvan, à tout juste 25 ans, m’a confié avoir été touché par mon interview, par mon histoire, l’émotion l’a envahi, il l’a perçu… à fait résonance, un moment fort comme il dit… tu vois rien que pour ça, non pas parce que c’est moi, mais pour les mots et les émotions du moment, alors rien que pour çà, cet Yvan mérite d’être connu ! Tu veux un autre signe de la vie ? Yvan – c’était le prénom de mon grand-père maternel… pas de hasard, jamais – des signes, toujours !
Vendredi – En plein milieu de la foret, on partage un p’tit dej tous ensemble, je remet en route -enfin – mon extracteur à jus et commence à presser oranges et carottes, le moelleux au chocolat est quant à lui déjà prêt… et c’est ainsi que commence notre journée, par un grand et bon moment de convivialité !
Nous descendons à quelques kilomètres au Sud, vers Cosy Corner, au sommet d’une falaise au bout d’une de ces mythiques Gravel road… vue imprenable sur le turquoise de l’océan ! Il nous reste des images à faire, notamment celle des possessions, celle qui consiste a mettre dehors devant mon van tout ce que je possède – ça va aller vite ! Et faire une photo de drone. Oui mais voila, le drone est avec Flo en Californie… on se débrouillera depuis le toit de leur van !
Signe de la vie quand tu nous tiens ! Accroche toi, alors que nous sommes en pleine séance d’images de Marcel, seul sur la terre rouge surplombant l’océan, un couple d’australien arrive. Comme pratiquement tous ici, ils n’ont jamais vu tel engin… je discute, présente Marcel… l’homme est passionné de photos et commence à mitrailler, je lui ouvre le cockpit, le laisse entrer à l’arrière… et ? C’est quoi le signe ! Tu vas voir, deux fois rien… son épouse pendant ce temps sort son drone dernier cri et prend des images de la côte… tu comprends ? Ni une ni deux, nous leur demandons si on peut utiliser leur drone pour notre photo…. Et ils acceptent !
Accolades, embrassades, poignées de main, moelleux au chocolat… bla bla bla … la photo est faite et j’ai de nouveaux amis à Perth ! Si tu cherches un endroit ou « parker » ton van, Welcome !
La journée se termine ainsi ! Qui l’eut cru !
Laurent qui n’a pas oublié que je devais leur faire un tiramisu nous rappelle qu’il nous manque un élément essentiel, la mascarpone… le supermarché le plus proche ferme dans 15 minutes ! On saute dans leur van et go ! Juste a temps pour… on fait le plein… et on trouve enfin cette mascaporne ! Tu l’auras compris, tout est bien qui finit bien ! Retour au van, cuisine, chill, tiramisu sous l’oeil gourmand de Laurent !
Samedi – dernier jour ensemble ! Ça commence par un petit run sur la plage avec Laurent pendant qu’Yvan tel un petit chat se tapit dans Marcel pour éditer ses images. On passe du bon temps, au fil d’une longue discussion tout en courant, le temps d’est arrêté !
Ce qui devait arriver, arriva, un p’tit dej, mais costaud cette fois ci ! Café latte, mousse de lait, tiramisu… et fous rires, après une bonne baignade tous les 3 au rythme des blagues potaches – la encore ! C’est indescriptible, tu es avec des potes, le sable est blanc, l’eau turquoise, il fait chaud, tu vis !
Le temps d’une douche au cul du camion et nous repartons ensemble vers Maraget River, Surfers Point. Eux doivent remonter a Perth pour prendre un avion et continuer leur périple, je resterai la a profiter de la cote ! Un dernier lunch en mode pique nique dans l’herbe, un cafe machiatto avec le reste de crème, on tente la chantilly à l’arrache et ça marche !
L’heure des au-revoir arrive enfin, tu sais ce moment que tu redoutes bien souvent…. Et tu vois, une fois encore pas de tristesse car nous nous sommes découverts, nous avons tissés des liens forts, nous nous reverrons…
Plutôt que de voir le noir, nous nous trouvons vers la lumière, vers le soleil ! Ce moment présent est encore plus intense que celui d’hier !
C’est ça ma vie, profiter pleinement, ne jamais être triste, emporter dans mon coeur tous ces bons souvenirs, les ressortir en cas de coups durs… remercier d’être vivant… tout en sachant que demain sera encore meilleur qu’aujourd’hui !